L’Euskal trail approche à grand pas, alors en ce lundi matin nous avions prévu avec Fabien de faire la reconnaissance des 2 premières étapes afin de savoir où nous allions mettre nos chaussures.
David ayant couru l’ultra trail Lot et Dordogne (soit 180 km) la veille et avant-veille, il était excusé pour cette sortie. Eric s’est joint à l’aventure et aucun de nous ne savais ce qui nous attendais, car seul David avait déjà participé à cette course.
Les premiers kilomètres au départ Saint Etienne de Baigorry sont tranquilles et nous servent d’échauffement. Nous voici sur la 1ère montée qui mène au Jara. Le chemin est un peu caillouteux et la chaleur commence à se faire sentir. Eric motive la troupe et nous incite à la relance. Cela va d’ailleurs devenir le leitmotiv de la sortie. La vue se dégage tout au long de la montée, jusqu’aux antennes du sommet où l’on découvre le Baigura et l’Ursuya.
Nous repartons par un superbe petit chemin de crête qui nous mène à une descente avec de grands lacets. Un vrai plaisir de courir sur ce sentier.
Arrivés en bas, nous hésitons car le tracé semble traverser une propriété privée. Qu’à cela ne tienne, nous suivons une petite route, et après un kilomètre de détour, nous retrouvons le tracé. On entame alors la montée au Larla. Chaleur et cailloux rendent celle-ci plus dure. De plus, il n’y a pas vraiment de sommet, mais plutôt un long chemin de crête. Nous redescendons enfin par un chemin puis par une route, ce qui nous mène à ce qui devrait être le 1er ravito et la fin de la première étape.
Nous en profitons pour manger un peu. Eric ressent des crampes et malgré une pause de 20 mn, il préfère assurer et retourner à Saint Etienne de Baigorry. D’autant plus que face à nous se dressent les crêtes d’Iparla, soit 800 m de D+ et nous ne voyons vraiment pas où l’on va pouvoir passer. Nous nous donnons rendez-vous au col d’Ispégi où Eric nous rejoindra avec la voiture, ce qui nous évitera la redescente par la route.
Et c’est reparti pour environ 2,5 km de montée, avec un ciel qui s’assombrit à l’horizon. Pourvu que la pluie annoncée ne soit pas en avance !
Le tracé chemine sur les pentes au-dessous des crêtes, et se transforme en single track. Après plusieurs changements d’orientations, on devine enfin l’endroit où l’on va rejoindre les crêtes. Ce passage s’appelle « la cheminée » et nécessite parfois de mettre les mains pour grimper. Mais il est moins vertigineux que son nom le laissait penser, même si mon vertige est bien présent. Fabien ouvre la route, et comme on monte, ça ne se passe pas trop mal, mais je ne passerais pas par là en descente.
Arrivés sur les crêtes, nous pensions pouvoir dérouler pour détendre les jambes, mais au contraire c’est un chemin semé de rochers en tout sens. Il faut attendre 1 ou 2 km pour enfin trouver un sentier en sous-bois et retrouver le plaisir de courir. D’autant plus que nous trouvons une source aménagée alors que nos gourdes étaient à sec. L’eau fraîche nous fait le plus grand bien et nous repartons avec un regain d’énergie. D’autant plus qu’Eric doit nous attendre avec une bonne bière.
Nous rencontrons un renard, puis 2 chevreuils. Si bien que je ne fais plus trop attention au tracé sur ce chemin bien tracé et qui descend tranquillement. Erreur, car il fallait prendre à gauche et remonter vers un col qui mène ensuite au col d’Ispégi. Il faut faire demi-tour. Heureusement, un vieux chemin nous permet de couper et nous ramène sur le tracé.
Nous apercevons enfin le col d’Ispégi mais les 2 derniers kilomètres ne seront pas de tout repos, du moins pour moi. En effet, le sentier est très étroit (on ne pose pas 2 pieds l’un à côté de l’autre) et en devers. Nous sommes en dessous de la crête, et au-dessus de la route. Il y a plusieurs traces et nous n’arrivons pas à prendre la bonne. Finalement, celle suivie aboutie sur la route à quelques centaines de mètres du col d’Ispégi où nous retrouvons Eric. Quel plaisir de s’asseoir et de boire une bonne b!ère fraîche, après 33 km et surtout 2200 m de D+.
Il est temps de rentrer car le ciel est de plus en plus sombre, et nous ferons la route du retour sous une pluie battante, limite grêle.
En résumé : des paysages magnifiques, des grimpettes, des descentes, des dévers pour Michel, une crampe et des relances pour Eric, pas de mal au dos pour Fabien malgré une belle figure libre sur rocher glissant, des fleurs jaunes dans la cheminée d’Iparla, un renard et des chevreuils (espagnols ou français ?), de la bonne humeur, des rigolades, des bières à Ispégi, un retour juste avant la grêle… et une inscription à l’Euskal trail pour Eric (l’année reste à préciser) !!! Bref, une très belle journée et une reconnaissance qui nous permettra de prendre le bon rythme pour les 100 bornes suivantes …
Dans quelques jours, ce sera la reco entre Les Aldudes et la base de vie d’Urepel, voire un peu au delà car nous y passerons durant la nuit et c’est bien d’avoir une idée du terrain.
A suivre …